Monday, March 31, 2008

La diaspora Camerounaise : des raisons d'espérer


Suite aux émeutes qui ont embrasé le Cameroun, plusieurs mouvements politiques sont réapparus sur le devant de la scène et diverses tendances idéologiques ont semblé se dessiner.


Les troubles sociaux qui ont bouleversé notre triangle national, il y a quelques semaines, ont révélé avec acuité l’ampleur des problèmes socio-économiques qui sévissent dans notre pays. Ces mouvements populaires ont, par ailleurs, remis à l’ordre du jour l’impérieuse nécessité pour tous les Camerounais, de quelques horizons qu’ils soient, de se pencher avec courage et lucidité sur les moyens d’actions à mettre en œuvre pour amorcer un changement profond dans notre pays : un changement politique, certainement, dans la conduite et l’exercice du pouvoir et un changement systémique dans les comportements citoyens et les mœurs populaires qui parfois frisent l’irraisonnable.

A cet égard, on a pu voir se dessiner, après d’âpres discussions de café, quelques communiques bouillants, des manifestations diverses et des initiatives citoyennes en tout genre, plusieurs tendances « idéologiques » au sein de la très grande diaspora Camerounaise. Ces tendances, particulièrement boostées par le développement des médias Internet (qui leur ont donné une certaine visibilité), constituent certainement l’essentiel de carte « politique » - dans le sens étymologique de « participation à la vie de la cité » - du Cameroun à l’extérieur. Elles ne sont certainement pas exhaustives.

Le premier groupe identifié, particulièrement révélé sur Internet, est bien évidemment celui des activistes politiques, que d’aucuns n’hésitent pas à appeler de manière péjorative « agitateurs » ; ou encore « tintamares » comme a pu le faire l’ambassadeur Mbella Mbella, ironisant par ailleurs, avec une bonne dose de malice, sur leurs manifestations place du Trocadéro à Paris. Ces activistes, qui officient habituellement dans l’ombre de leurs diverses organisations depuis fort longtemps, ont en effet « tiré profit » de la crise sociale de Février, pour réapparaître aux yeux de l’opinion publique et montrer qu’il existe, encore, une sorte d’opposition dite radicale au régime du Président Biya, type année 90, au sein de la diaspora.

Si on peut s’interroger quelques fois sur les relents guerriers de certaines déclarations, la cacophonie engendrée par les luttes inter-organisationnelles et l’absence totale, apparente ou avérée, de propositions (critique hystérique et systématique du système !), on ne peut nier l’impact sur la conscience collective des diverses manifestations organisées ça et là pour condamner les exactions commises pendant les émeutes et faire montre de la solidarité d’une partie de la diaspora envers les nombreuses familles qui ont perdu un fils, un neveu ou un cousin au cours de cette semaine tragique.

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